Le métier d’architecte est un métier qui nécessite, avant tout, d’avoir un esprit créatif et une passion pour l’Art en général. Mais ceci n’est pas suffisant, toute personne voulant intégrer ce domaine, doit principalement suivre des études plus approfondies en architecture et aménagement de l’espace.

L’école nationale d’architecture de Rabat est le premier établissement instauré au pays, en son genre, qui aujourd’hui, tient à son compte des annexes dans d’autres villes, notamment celle de Fès, Tétouan ou Marrakech.

L’inscription dans cette école se fait en plusieurs étapes: une sélection selon la moyenne du bac, dont le seuil, bien évidemment, continue d’augmenter; un concours écrit pour mesurer les capacités et les connaissances des candidats en français et en dessin; et finalement une épreuve orale, pour tester leur réactivité, leur aisance avec la langue, et leur façon de mener la discussion.

Une fois les inscriptions faites, les futures architectes passent alors deux premières années décisives. C’est à dire que c’est là où ils pourront être sûrs d’avoir fait le bon choix, d’avoir choisi le bon métier qu’ils exerceront par la suite.

Le programme des cours est répartis entre matières théoriques d’une part, et ateliers d’une autre. Le tout dans l’unique but de permettre aux étudiants d’assimiler le côté technique de l’architecture, tout en favorisant les activités et les exercices qui développeront leur créativité. Ils seront aussi amenés à fournir des efforts personnels, principalement en investissant le plus souvent possible le grand centre de documentation de l’école, mais aussi en cherchant l’information et la documentation auprès des anciennes promotions.

A partir de la troisième année du cursus, l’étudiant commence à se forger une personnalité, à développer son propre style, bien sur en étant encadré et orienté par des architectes enseignants, qui veillent à lui transmettre leur savoir-faire et à lui inculquer les bases fonctionnelles pour tout aménagement ou conception.

Pendant la quatrième et la cinquième année, l’étudiant fera face à des projets  réalisables, avec des terrains existants, et un programme plus détaillé.  Il pourra choisir l’atelier qu’il voudra intégrer selon ce qui l’intéresse le plus: urbanisme, aménagement paysager, patrimoine,…etc. L’enjeu ici est sa préparation à intégrer le monde du travail par la suite.

La sixième et la dernière année, est marqué par la fin du cursus, avec la soutenance de deux parties complémentaires, une première pour le mémoire de fin d’études, et une deuxième pour le projet de fin d’études. Il est donc très important de bien choisir son sujet, et aussi les enseignants qui encadreront le travail, le long de sa réalisation.

Une fois les six années passées à l’école d’architecture, les jeunes architectes alors, auront le choix, d’intégrer une administration ou un établissement public, une entreprise d’immobilier et de construction, un cabinet où ils exerceront en collaboration avec un autre architecte, ou encore poursuivre leurs études pour faire un master ou un doctorat.

Personnellement, en voulant intégrer l’école nationale d’architecture, je savais que le Maroc est en voie de développement, que les nouveaux plans d’aménagement du territoire comptent de grands projets urbains qui vont façonner l’image du pays. Je savais également que le métier d’architecte reste un métier très demandé aujourd’hui, et qu’il le sera encore dans les années qui viennent. Mais ceci n’était pas ma première motivation, se fut surtout ma passion pour l’art de créer, de concevoir, et de rester en admiration devant le travail accompli.

Les études ont été, certes, au début difficiles, l’intégration et l’adaptation au système universitaire se sont fait lentement, mais le résultat est certainement là. Aujourd’hui en étant architecte diplômée de l’ENA, je pourrai témoigner de ma gratitude envers tous les enseignants, depuis la première année du cursus. Ma vie en tant qu’étudiante architecte était un combat au quotidien, une soif d’apprendre, une curiosité sans fin , à la quête de nouvelles sources d’inspiration..

Sara Knouzi