Présélection, concours, seuils, classement .. tels sont les aspects de la hiérarchie du système d’éducation au Maroc. Un système qui s’avère de plus en plus sélectif, poussant les élèves et les parents à faire l’impossible en vue d’obtenir une bonne note  pour accéder aux établissements de l’enseignement supérieur. Cependant, cette année même la notion de cette “bonne note” a changé! Ce qui pousse à se demander sur l’utilité de ce système qui se base sur la méritocratie : ses causes et ses conséquences.

La pratique d’évaluation résulte des deux structures: sociale et  économique de notre pays. La structure sociale de notre pays joue un rôle important dans l’ancrage de cette philosophie: le respect et le traitement d’une personne dépendent entre autres de sa profession. Ceci dit, tout le monde cherche à devenir médecin, ingénieur ou médecin… Alors la demande de ces parcours s’acharne engendrant un système de tri dur et très exigeant. En plus, la structure économique étant faible ne permet pas de former un nombre important de cadres. Il faut savoir que l’investissement dans la formation présente une dépense assez importante pour l’État. Pour palier à ce problème économique, l’État opte pour la formation d’un nombre limité de cadres et de compétences en vue de diriger les autres “moins spécialisés”.

Certes, l’application d’un tel système crée une ambiance qui privilège la compétition. Mais, elle détourne un peu l’objectif de la formation. Au lieu d’étudier et de s’intéresser à solidifier ses connaissances, l’élève se préoccupe plutôt de réussir et d’obtenir de bonnes notes de n’importe quelle manière. Apprendre au lieu de comprendre, telle est la devise résultant de ce système. Aussi, le fait de se préoccuper à former une petite tranche d’élèves sans se soucier d’améliorer le niveau des autres crée un creux et ancre une “hiérarchie scolaire”. Le tri précoce ne donne pas de chance à une grande tranche d’élèves pour améliorer leurs compétences.

Inégale ou juste, tel est notre système d’enseignement. L’important pour le moment, c’est de ne pas perdre l’espoir et de continuer le parcours!