«Les objectifs du plan de développement de l’UPF versent dans le sens de l’engagement sur la voie de la reconnaissance officielle par l’État»

Pr. Mohammed OUAZZANI JAMIL

Fondée en 2006, en tant qu’école d’enseignement supérieur privé «Technologia », l’Université Privée de Fès (UPF) ambitionne de développer une offre de formation de qualité adaptée au contexte social et économique du Maroc et de sa région. Ainsi, plusieurs cursus ont été créés pour répondre aux besoins importants en métiers mondiaux. Le projet de développement de l’UPF vise à conforter l’engagement dans la voie de la modernité et de la recherche de l’excellence, à la fois sur les plans éducatif, culturel, scientifique, technologique et entrepreneurial. Tous ces objectifs versent dans le sens de l’engagement de l’Université sur la voie de la reconnaissance officielle par l’État.

Le Matin : Quel bilan faites-vous de ces 10 années d’exercice dans l’enseignement supérieur privé ?

Mohamed Ouazzani Jamil : L’UPF est la première université privée autorisée par l’État à Fès, en 2013. Depuis sa création, elle s’est vite imposée comme l’un des principaux acteurs régionaux du secteur, grâce notamment à une offre de formation minutieusement élaborée et à un corps enseignant soigneusement sélectionné. Aujourd’hui, l’UPF offre des formations de type Ingénieur, Licence et Master, ainsi que des formations d’architecte d’intérieur, de designer, de paysagiste et d’urbaniste, dans ses quatre établissements. Par ailleurs, l’UPF s’est engagée dans le développement d’une activité de recherche pour être pleinement intégrée dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche aux niveaux national et international. En ce sens, l’UPF s’est mise en état de marche pour réorganiser son centre de recherche et définir une stratégie de recherche dans le cadre du Centre de recherche, de développement, d’expertise et d’innovation (CRDEI). Les premiers résultats probants dans ce cadre ont été l’organisation de plusieurs manifestations scientifiques et la participation de ses enseignants chercheurs dans des événements identiques à l’échelle nationale et internationale, ayant permis la publication des résultats de recherches scientifiques effectuées au sein de l’université. Dans le volet partenariat, l’UPF a développé un réseau très diversifié de partenaires au niveau national et aussi international, permettant la mobilité des enseignants et des étudiants dans les deux sens, la mise en place de programmes de formation continue et la double diplomation pour certaines filières en ingénierie.

Comment comptez-vous maintenir le cap par rapport aux nouveaux métiers d’avenir ?

L’UPF a créé plus de 15 filières offrant des formations d’excellence dans les métiers prometteurs comme le génie civil, le génie de l’automatisme et de l’automatique, le génie informatique, les métiers du bâtiment, le contrôle comptabilité et audit… Eu égard aux grands projets structurants initiés et lancés dans la Royaume, les métiers d’avenir y afférents concernent essentiellement les secteurs des énergies renouvelables, l’automobile, l’aéronautique, l’informatique (internet des objets, Big Data…), la logistique, les services à forte valeur ajoutée, etc. L’UPF, étant tenue de s’adapter au Maroc moderne et à un monde en évolution permanente de la connaissance, doit donc veiller à la formation de cadres de haut niveau adaptés aux besoins du pays, par l’actualisation du contenu et des méthodes de formation et la création d’une dynamique d’adaptation de la formation universitaire à l’évolution rapide du contexte social et économique. L’adaptation de l’offre de formation de l’UPF à ces nouvelles données a été initiée par la mise en place d’une nouvelle filière «Génie informatique» qui démarre dès la première année après le bac et s’étale sur 5 années, avec des contenus novateurs. À la rentrée universitaire 2017-2018, de nouvelles filières seront mises en place : «Énergies renouvelables et efficacité énergétique dans les bâtiments», «Finance islamique», «Architecture», etc.

Quels sont, à votre avis, les efforts à fournir pour garantir une meilleure employabilité des lauréats ?

La préparation des jeunes à l’insertion dans la vie active est aussi l’une des missions de l’Université (Article 3 de la loi 01.00). De ce fait, la capacité de l’Université à placer ses étudiants sur le marché du travail est un indicateur de la pertinence de ses programmes de formation. Ainsi, l’emploi devient un critère révélateur pour l’évaluation d’une formation, en s’appuyant sur des mesures comme le pourcentage de lauréats qui trouvent un emploi, le niveau de leur recrutement et leur capacité à évoluer sur le plan professionnel. Ainsi, des actions ont été conçues et mises en place. Elles ont consisté notamment à renforcer les Soft Skills des lauréats, à offrir des formations continues qualifiantes pour les diplômés et un programme d’accompagnement pour l’insertion professionnelle et le renforcement de l’employabilité, et aussi la mise en place en place d’une structure de suivi de l’insertion des lauréats de l’université pour recueillir les informations utiles sur les premiers emplois, la durée de la recherche du travail ainsi que les observations sur le degré de compatibilité entre la formation reçue et les compétences demandées. Des questionnaires en ligne seront généralisés pour accélérer la collecte d’informations auprès des lauréats et des étudiants.

Quel est votre plus grand défi pour l’année scolaire 2016-2017 ?

Notre projet de développement de l’UPF vise à conforter l’engagement dans la voie de la modernité et de la recherche de l’excellence, à la fois sur les plans éducatif, culturel, scientifique, technologique et entrepreneurial. Tous ces objectifs versent dans le sens de l’engagement de l’Université sur la voie de la reconnaissance officielle par l’État, ce qui lui permettrait de se positionner en tant que composante active et agissante dans le secteur universitaire sur le plan national et international. Toutefois, la reconnaissance officielle par l’État n’est pas une fin en soi, mais elle consiste en un gage de la qualité des formations et de tous les services attendus de l’université. Cette qualité qu’il faut maintenir au niveau des standards et des normes internationaux. Tel est notre plus grand défi pour la prochaine rentrée universitaire. Un défi inscrit dans le cadre du «Projet de développement de l’UPF» pour les cinq années à venir, et qui consiste à promouvoir des actions via une démarche qualité, afin de faire évoluer l’UPF vers une plus grande intégration dans son environnement régional et national et élargir son ouverture vers l’international. Notre mission sera basée sur des principes fondamentaux tels que : le diagnostic, la planification, la responsabilisation, le savoir-faire, l’action, la valorisation, l’amélioration continue des performances, la culture de l’appartenance, la culture de l’excellence, l’information et la communication ainsi que l’évaluation interne et externe. Propos recueillis par S.Ba.