L’emploi et le renforcement des capacités des femmes sont des facteurs qui semblent avoir un effet catalyseur pour leur accès  aux droits fondamentaux.  Le mot clé  de cette transformation est  la capacité d’une société d’inventer et mettre en place des mécanismes garantissant l’ égalité d’accès  des femmes et des hommes au monde du travail. Or à ce jour , dans notre pays , l’analyse de la situation des femmes vis-à-vis du marché du travail révèle une faible participation à l’activité économique. La  part des actives dans le volume total des femmes en âge de travailler ne représente que 24,7% (dont 22,3% sont actives occupées). Cette part était de 28,1% en 2000.Ainsi il y a une évolution longue durée en dents de scie mais  dans l’immédiat se reflète  surtout une certaine régression, une baisse de 3,4 points en l’espace de 12 ans.

Le Maroc, ne fait pas là une exception,  la majorité des pays dits arabes, enregistrent un taux d’emploi féminin largement inférieur à  celui des pays développés.

Par delà les facteurs culturels, les chiffres de la discrimination sont aussi  le signe d’un retard économique.

Au terme de l’année 2012, le taux d’emploi des femmes s’est établi à 22,3% contre 67,2% pour les hommes. En 2000, ces deux indicateurs étaient respectivement de 24,5% et 68,2%.Le taux d’emploi masculin est ainsi 3 fois supérieur à celui des femmes au niveau national.

 Au niveau de certaines régions, il est de 6 fois plus important, comme c’est le cas dans les trois régions du Sud (6,9fois), Tanger-Tétouan (6,1 fois) et l’Oriental (5,9 fois).

La discrimination  sévit même dans le cas  d’un cursus universitaire avancé ; en effet, 34,3% des femmes ayant un niveau d’étude supérieur occupaient un emploi en 2012 (contre 61% chez les hommes, soit 1,8 fois plus)…

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