Khalid et Moad ont toujours voulu être pilotes de ligne. Pour réaliser leurs rêves, ces 2 jeunes marocains font partie de ceux qui ont choisi de traverser la Méditerranée pour venir se former en France, à l’ESMA Aviation Academy, au cœur de l’aéroport international de Montpellier…

Bonjour Khalid et Moad ! Tout d’abord, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur vous ?

 

Khalid : Bonjour, je m’appelle Khalid, j’ai 24 ans et je suis de Casablanca.

Moad : Je m’appelle Moad, j’ai 20 ans et je suis moi aussi originaire de Casablanca, la ville blanche! A l’âge où les garçons jouaient aux voitures, moi je jouais avec des avions…

Comment avez-vous connu l’ESMA Aviation Academy ?

K. : Après une recherche approfondie auprès de personnes dans le domaine de l’aéronautique que ce soit au Maroc ou en France, l’ESMA m’a été fortement conseillée vu que la licence qui y est délivrée est européenne et reconnue par de nombreux pays.

M. : Moi durant une année passée à l’aéroclub de Titmelil, j’ai côtoyé de nombreux pilotes professionnels auxquels j’ai demandé quelle école d’aviation était la plus adaptée pour concrétiser mon envie de devenir pilote de ligne. Ils m’ont orienté vers l’ESMA Aviation Academy et j’ai approfondi mes recherches sur internet avant de faire le grand pas !

Comment s’est déroulée votre inscription ? Quels documents et quel niveau scolaire étaient demandés ?

K. : L’inscription s’est bien déroulée, au début par correspondance et sur place à mon arrivée. Le niveau scolaire minimum est le baccalauréat et toutes autres années d’études après le BAC est un plus.

M. : Je devais choisir entre le centre ESMA de Paris ou celui de Montpellier. Après avoir pris ma décision de suivre la formation à Montpellier, j’ai contacté l’ESMA par téléphone. L’inscription s’est déroulée sur internet par l’envoi des documents nécessaires… Et comme le dit Khalid, avoir le baccalauréat ca suffit pour faire sa demande d’admission. Pas besoin de faire une école d’ingénieurs ! Ça m’avait un peu étonné car on entend souvent qu’il faut avoir fait maths sup/maths spé pour devenir pilote de ligne mais en fait pas du tout !

K. : Oui et en plus, si tu veux t’inscrire et que tu as déjà un BAC scientifique, tu es dispensé de l’évaluation d’entrée. Il ne reste plus que le test d’anglais à passer.

Pour quelles raisons avoir choisi l’ESMA Aviation Academy ?

K. : Je dois dire que Montpellier est une ville qui m’a beaucoup attiré. C’est une ville étudiante au sud de la France où on retrouve un peu le climat marocain. C’est l’endroit idéal pour une phase importante de notre formation : la partie vol !

M. : L’une des motivations principales pour venir ici est que l’ESMA se situe en France. En effet, ayant suivi mon cursus scolaire dans un établissement français je me suis familiarisé avec le système scolaire français. De plus, après avoir visité plusieurs écoles de formation en France, j’ai été attiré par les installations de l’ESMA Aviation Academy et par le cadre de vie agréable que la ville de Montpellier offre aux étudiants.

Vous êtes donc parti du Maroc pour presque 2 ans et avez rejoint le sud de la France pour y suivre votre formation de pilote de ligne à Montpellier… L’éloignement avec la famille n’a pas été trop difficile à gérer ?

K. : C’est vrai qu’au début l’éloignement de la famille a été un peu difficile…

M. : Ce n’est jamais facile de quitter sa famille à l’âge de 18 ans pour vivre seul dans un pays étranger. Mais, la France est tout de même le pays où l’on se sent le moins dépaysé car on retrouve la langue et la culture française dans de nombreux aspects de la vie marocaine.

K. : Tu as raison et une fois au sein de l’académie, un très bon cadre de vie s’est vite installé entre les élèves et nos instructeurs, rendant notre éloignement plus facile à vivre.

M. : En plus, le Maroc est désormais accessible en seulement 2h directement depuis Montpellier grâce à la compagnie Air Arabia qui propose des vols réguliers vers 5 villes marocaines. Donc ça facilite aussi les choses même si on ne fait pas l’aller-retour tous les week-ends ! (rires)

Comment devient-on pilote de ligne ? Quelles sont les phases importantes de la formation ?

K. : Alors, pour obtenir la licence européenne de pilote de ligne :

M. : Attention ça risque d’être long ! (rires)

K. Mais non c’est très simple à comprendre ! Il faut déjà passer la phase qui s’appelle l’ATPL théorique et qui consiste à valider 14 modules de cours. Les examens sont sous forme de QCM. Après avoir réussi cette phase, vient la partie pratique avec 200h de vol ! A la fin, on doit réussir 2 épreuves en vol qui sont le CPL (Commercial Pilot Licence, ndlr) et l’IR (qualification de vol aux instruments, ndlr).

M. : N’oublie pas, il y a aussi une épreuve d’anglais qui s’appelle le FCL 1.200.

K. : Exact. Et pour clôturer la formation on effectue la MCC (Multi Crew Cooperation, ndlr). C’est une qualification d’entrainement de travail en équipage sur simulateur. C’est la dernière partie de la formation.

M. : Après l’ESMA, c’est parti pour la qualification de type !

K. : Oui, la qualification de type est une formation d’environ 1 mois qui nous permet de nous spécialiser sur un type d’avion. Airbus, Boeing, Bombardier, Embraer, ATR,… Il y a le choix ! Cette formation peut être financée directement par la compagnie dans laquelle on effectue notre AEL (Adaptation En Ligne, ndlr) pour acquérir de l’expérience en ligne.

Quel a été le moment que vous avez préféré au cours de la formation ?

K. : Il y a en fait 2 moments qui m’ont le plus marqué : la réussite de mon ATPL Théorique après la validation des 14 modules et la phase pratique de vol en solo.

M. : Je vais copier un peu sur Khalid avec l’obtention de mon ATPL théorique et la découverte du glass cockpit IFR (Instrument Flight Rules, ndlr) sur un des avions Diamond DA42 de l’ESMA. Ça m’a vraiment fait une forte impression, ça m’a carrément projeté dans mon futur cockpit ! (rires)

Qu’avez-vous prévu de faire une fois la licence de pilote de ligne en poche ?

K. : J’ai prévu de perfectionner mon niveau d’anglais en effectuant un stage dans un pays anglophone et ensuite postuler dans différentes compagnies marocaines ou non pour intégrer le milieu professionnel.

M. : Comme souvent, Khalid a raison ! (rires) Il faut consolider ses acquis en anglais ! Et j’espère aussi rapidement intégrer une compagnie.

Quel conseil pourriez-vous donner aux jeunes marocains et marocaines qui rêvent de devenir pilote de ligne ?

K. : Sachant que de bonnes conditions de vols et de formation sont réunies ici, l’ESMA reste une des meilleures écoles privées qui forme au métier de pilote de ligne. Ce que je peux leur conseiller c’est de vraiment bien se renseigner auprès de personnes qualifiées ou auprès d’élèves-pilotes.

M. : Je leur conseille de ne pas se laisser décourager par la charge de travail qu’il faut fournir en un minimum de temps. Avec de la bonne volonté et du travail régulier, on arrive à bout de tous les obstacles. Il faut aussi préciser que cette volonté et envie de réussir est nourrie par la passion, nécessaire pour cette formation. La passion compte énormément parce que le rythme de travail et les horaires étant contraignants, seul l’amour de l’aéronautique permet de  garder le sourire et d’arriver au bout de cette formation avec plaisir.

K. : On n’a pas parlé du prix… On peut ?

M. : Oui je pense, en France on peut parler argent non ? En plus on est qu’entre nous… (rires)

K. : La formation ATPI Excellence coûte environ 80 000 €. C’est une somme importante mais qui est logique lorsqu’on s’aperçoit des moyens pédagogiques qui sont engagés par les écoles de formation : près de 2 ans de formation, plus de 200h de vol…

M. : Et oui, ça coûte cher de faire voler un avion ! (rires)

Le mot de la fin…?

K. : En tant qu’élève pilote en fin de formation à l’ESMA, je peux dire que la passion est l’une des principales raisons de ma réussite. Et lorsque l’envie de prendre l’air s’impose, il faut se laisser porter par le vent…

M. : Khalid tu aurais dû faire poète, pas pilote de ligne ! (rires). Moi je dirais que cette formation n’aurait pas été la même sans l’équipe pédagogique et le personnel de l’ESMA Aviation Academy. En effet, lors de notre formation nous avons rencontré des problèmes de plannings et ils ont été corrigés par la mise en place d’un centre de contrôle opérationnel, comme dans une compagnie aérienne ! C’est pour ce suivi et cette écoute que j’aimerais les remercier. Je voudrais aussi dire à toutes les personnes passionnées par l’aéronautique de se battre pour y arriver, quel que soit les obstacles, il faut persévérer et travailler dur. Tout cela dans un seul but : arriver à concrétiser son rêve et accéder au cockpit d’une compagnie inch’Allah.

En savoir plus sur l’ESMA Aviation Academy…

L’ESMA Aviation Academy a un positionnement unique sur les formations aux 4 grands métiers de l’aérien : Pilote avion  et hélicoptère (en partenariat avec Azur Hélicoptère), Hôtesse de l’Air/Steward, Technicien de Maintenance et métiers de l’aéroport. Partenaire stratégique d’Airbus, d’ATR et d’EADS, l’ESMA diversifie également ses compétences en réalisant des missions de conseil à l’international qui lui ont permis de créer 2 filiales au Vietnam et en Chine. L’école compte 140 employés sur ses  principaux sites de Montpellier, Paris et Toulouse. Plus de 2500 actes de formation sont dispensés annuellement par plus de 100 instructeurs hautement qualifiés. L’ESMA dispose d’une flotte d’appareils dernière génération, de simulateurs de vol et a réalisé 30 000 heures de vol en 2011. Son site internet www.esma.fr a atteint près de 400 000 visites en 2011.